Parti au Laos pour un an, Fortuné GANKPE nous livre les différentes étapes de son expérience à l'Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale (IFMT) à Ventiane (Laos) en tant que médecin attaché au projet cancer et assistant de formation.
Pourquoi avez-vous décidé de postuler au programme de volontariat international de la francophonie ?
« Lidée de postuler mest venue au moment où jai fini ma formation à lUniversité Senghor. Jai eu en effet parmi dautres Africains, la chance de suivre une formation hautement qualifiée grâce à la Francophonie. Je me suis donc demandé ce que je pouvais faire pour rendre à la Francophonie ce quelle ma donné à travers lUniversité Senghor sans laquelle, je ne pouvais pas me spécialiser en santé internationale, car le budget de formation métait inaccessible dans mon propre pays. Cela na pas été facile car javais plusieurs propositions de débouchés de réinsertion professionnelle, ou de continuation en thèse, des moins bonnes aux plus rêvées pour un jeune comme moi qui aspire à une vie professionnelle paisible et surtout auprès de sa famille au lendemain de mon diplôme de lUniversité Senghor.
Pour moi, aller à laventure du volontariat est ma façon très modeste de reconnaître le bienfait que jai reçu de la Francophonie« .
Vivre une expérience de mobilité internationale vous semble-t-il être une opportunité unique ?
« Cest une expérience qui me parait unique à double sens. Si jai souvent eu la chance de voyager, ce fut presquexclusivement dans un cadre purement de formation. Mais ici, jai la chance de travailler pour une institution internationale et mieux dans un domaine que jai déjà pu appréhender puis daller à la rencontre dautres cultures notamment celle asiatique, seul endroit que je navais encore jamais visité.
Cest à mon sens une opportunité dacquisition de nouvelles expériences et de capacités nécessaires pour minsérer plus tard dans le monde professionnel international« .
En quoi la notion de partage des savoirs, les valeurs de solidarité et d’engagement au sein de ce programme ressortent-elles ?
« Je suis affecté au poste de médecin attaché au projet cancer et assistant de formation à l’Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale ; cest un lieu par excellence de partage des savoirs. Les valeurs de solidarité et lengagement saffichent là aussi à partir du moment où le volontaire international de la Francophonie met ses capacités et ses expériences de façon désintéressée au profit de sa mission« .
Selon vous, quelles sont les qualités indispensables pour postuler à ce programme ? Quels conseils prodigueriez-vous à un étudiant qui souhaite devenir volontaire international de la francophonie ?
« Javoue que pour être sélectionné parmi les 51 volontaires de la promotion 2013, sur les 5 000 candidatures enregistrées nous a-t-on dit, ce nest pas aisé. Il faut avoir donc du mérite, et le mérite se cultive au jour le jour par lexcellence dans tout ce que lon entreprend. Aujourdhui, les « mitoyémè » -traduction littérale en langue Goun du Bénin du terme figurant- nont plus trop de place dans la vie professionnelle très exigeante. Il faut tutoyer lexcellence pour espérer une place sous le soleil. Ainsi lexcellence dans les études, lexcellence dans lexercice de la profession, ici aucune expérience nest négligeable. Ensuite, il faut le savoir-vivre et se faire remarquer positivement sur le plan comportemental car les références sur le CV sont déterminantes. Mais surtout il faut savoir valoriser ses acquis, aussi minimes soient-ils. Enfin il faut rester connecté, mais vraiment connecté aux techniques de linformation et de la communication, dailleurs la candidature se fait en ligne.
Jentends souvent certains jeunes dire ne jamais se mettre sur facebook ou autre réseau social à cause de limage négative que cela dégage ou des risques dexposition de sa vie privée. Sauf que ça devient presquincontournable aujourdhui. Il faut juste savoir les utiliser pour ne pas les subir ou leur appartenir, mais plutôt faire en sorte que ce soit un outil de communication.
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Ce programme mis en uvre par lOIF offre aux jeunes francophones la possibilité de participer au développement des sociétés par le biais du volontariat. Il est mené en partenariat avec lAgence universitaire de la Francophonie (AUF), avec le soutien de lAssociation internationale des maires francophone (AIMF) et de TV5 Monde.
Retrouvez la présentation du programme volontariat et l’appel à candidatures 2014 sur le portail Jeunesse de la Francophonie (OIF).
Date limite de candidature : 8 juin 2014, minuit heure de Paris.