Afrique de l’Ouest  : Entretien avec le Pr. Abdoulaye Samb, président du Réseau des collèges des écoles doctorales (RECED)

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Dans le cadre du projet « Soutien à la recherche et à la mise en place d'écoles doctorales » lancé par l'AUF en 2014, le Bureau Afrique de l'Ouest de l'Agence universitaire de la Francophonie a facilité la mise en place du Réseau des collèges des écoles doctorales le 1er juin 2016, dont le Pr. Abdoulaye Samb est devenu le président.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis le Professeur Abdoulaye Samb, médecin physiologiste. Je dirige actuellement le service physiologie à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et je suis également vice-doyen de la faculté. Depuis 5 ans, je dirige par ailleurs l’École doctorale Sciences de la vie, de la santé et de l’environnement (SEV) et je suis coordonnateur du collège des écoles doctorales de l’UCAD lancé en avril 2015. En cette qualité, je suis devenu président du Réseau des collèges des écoles doctorales de l’Afrique de l’Ouest (RECED).

Qu’est-ce que le RECED ?

Ce réseau est né suite à la réunion des coordonnateurs des collèges des écoles doctorales de l’Afrique de l’Ouest des 31 mai et 1er juin 2016 à Dakar. Il implique présentement 24 écoles doctorales (ED) regroupées au sein de 6 collèges d’écoles doctorales dans cinq pays (Bénin, Burkina Faso, Niger, Sénégal et Togo).

Pourquoi ce réseau ?

L’objectif du RECED est le partage de bonnes pratiques dans le fonctionnement des ED et des collèges d’ED et la multidisciplinarité, qui est très importante au niveau de la recherche. Le RECED permet de coordonner au niveau sous-régional ces collèges des ED. Son action se concentre sur les questions de gouvernance, de fonctionnement des collèges, sur toutes les modalités d’organisation de la recherche, sur les modalités de recrutement des doctorants et sur le doctorat en lui-même (attentes posées, modalités de soutenances, etc.).

Quels sont les organes du réseau ?

Le RECED dispose de deux organes que sont l’assemblée et le bureau. L’assemblée est l’instance suprême. Elle regroupe tous les collèges d’écoles doctorales membres et se réunit une fois par an en session ordinaire et chaque fois que c’est nécessaire en sessions extraordinaires. Le bureau est l’organe exécutif. Il comprend quatre membres dont un président et trois vice-présidents.

Pouvez-vous nous indiquer la composition du bureau ?

Comme je l’ai mentionné au début, je suis le président du RECED. Les trois vice-présidents sont tous aussi coordonnateurs de collèges d’ED (CED). Il s’agit de :

  • Pr. Philippe Sankara, Coordonnateur du CED de l’Université de Ouaga 1 Pr. Joseph Ki-Zerbo, Vice-Président chargé de la veille-innovation ;
  • Pr. N’buéké Adovi Goeh-Akue, Coordonnateur du CED de l’Université de Lomé, Vice-Président chargé de l’expertise et du service à la communauté ;
  • Pr. Boubacar Yamba, Coordonnateur du CED de l’Université Abdou Moumouni, Vice-Président chargé du partenariat.

Quelles sont les responsabilités des membres du bureau ?

Le président du réseau est coordonnateur des CED. Il assure le fonctionnement et l’animation des activités. Il représente le réseau auprès de ses partenaires, de toute administration et autorité.

Le vice-président chargé de la veille-innovation assure la veille sur les opportunités, la diffusion des innovations et des bonnes pratiques des CED au sein du RECED.

Le vice-président chargé de l’expertise et du service à la communauté assure la mise en valeur de l’expertise disponible au sein du RECED, d’une part et du service à la communauté, d’autre part.

Le vice-président chargé du partenariat assure la négociation et la conclusion de partenariats en vue de la mobilisation de ressources matérielles et financières.

Pensez-vous que le RECED pourra influer positivement sur la gouvernance universitaire ? Sur l’augmentation du nombre de docteurs et doctorants ?

Sur la gouvernance universitaire, oui. Il doit travailler à l’organisation de la recherche en Afrique de l’Ouest et à son harmonisation.

La quantité de doctorants dépend du nombre d’encadreurs, qui est très faible dans la région. Il faut pouvoir allier qualité des encadrements et quantité des doctorants encadrés. D’une manière générale, il faut pousser toutes les universités à définir une politique de recherche en lien avec les problématiques de développement.

Avez-vous un dernier mot à ajouter ?

Je salue l’initiative du BAO qui a permis de mettre en place le Réseau des collèges des écoles doctorales d’Afrique de l’Ouest. Le RECED est ouvert à tous les collèges qui viendraient à se créer, tout comme les collèges, dans chaque pays, sont ouverts aux écoles doctorales non encore membres.

Date de publication : 23/06/2016

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