3 questions à Guillaume Gibert, responsable de l’Espace intégré francophone CEF-CNF à l’Universidad del Salvador (Buenos Aires, Argentine)

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Parsemer le cheminement académique des étudiant.e.s et des jeunes diplômé.e.s de « petits cailloux » de Francophonie : tel est l’objectif de Guillaume Gibert, qui œuvre au sein de l’Universidad del Salvador (Buenos Aires, Argentine), à la fois comme responsable de l’Espace intégré CEF-CNF à l’USAL et comme coordinateur général du programme « la Condamine ».

Quel est votre parcours professionnel ?

Tout d’abord, j’ai fait des études à l’Université de Montpellier en sciences économiques. Dans le cadre de cette formation, j’ai eu une mobilité d’un an en Angleterre, à Londres, grâce au programme ERASMUS. Ensuite, j’ai commencé un doctorat, qui m’a permis de bénéficier d’un programme « Ecos Sud » de coopération scientifique entre la France et l’Argentine, où j’ai effectué un stage de recherche d’une durée de trois mois, subventionné par les gouvernements de France et d’Argentine […].

À partir de là, en 2005, j’ai déposé mes valises, trouvé du travail et m’y suis installé (Argentine). Je me suis rapproché de la chambre de commerce et l’industrie franco-argentine. Grâce à ce rapprochement, j’ai pu travailler à l’Université du Salvador (USAL), dans le cadre du programme la Condamine, au départ comme coordinateur de la filière de gestion, et puis après, à partir de 2007, comme coordinateur général du programme.

[…] En 2004, l’USAL a été la première université membre de l’AUF. Elle s’inscrit donc dans une sorte de trajectoire liée à la Francophonie. Cela (liens avec la Francophonie) s’est consolidé au cours des dernières années, grâce notamment à la participation de l’USAL au réseau RÉFRA. La création du nouvel espace intégré francophone avec l’AUF, dont je suis actuellement responsable, est une nouvelle marche dans l’escalier du développement de la coopération avec la Francophonie en général.

Quels sont, selon vous, les apports de l’Espace intégré francophone au sein de votre établissement ?

Avec l’Espace intégré francophone CEF-CNF, nous avons plusieurs objectifs. Tout d’abord, nous accompagnons les élèves dans leur cursus et nous proposons des activités qui apportent une plus-value dans le cheminement académique, en aidant les étudiants à s’orienter et à développer des compétences que l’on ne retrouve pas explicitement dans les cours.

Par exemple, dès mercredi le 3 mai, nous avons un atelier sur la dissertation à la française. La semaine prochaine, nous avons un atelier de conversation en langue française. Nous proposons aussi des cours réguliers en français pour les étudiants qui souhaitent apprendre la langue. Le 19 mai prochain, une activité nommée « la rencontre talent pour les entreprises » aura lieu dans le cadre de la semaine des alumnis, organisée par Campus-France Argentine, qui est le bras droit de l’enseignement supérieur en français. Pendant cet événement, deux entreprises françaises informeront les participants sur leurs politiques de recrutement, par exemple.

Avec ces filières franco-argentines, nous avons une base d’étudiants qui sont tournés vers le français et la francophonie universitaire. Dans un premier temps, nos activités sont une priorité pour ces étudiants. Cependant, l’idée est d’étendre l’impact de CEF-CNF ainsi que les activités de l’espace francophone à toutes les facultés de l’USAL ainsi qu’à la communauté en général.

Comment l’Espace intégré francophone s’adapte-t-il au contexte argentin ?

Dans notre contexte, la Francophonie est d’abord caractérisée par les valeurs qu’elle véhicule, et ce, avant même d’être une question de langue. Nous essayons donc de les partager. En parallèle, même s’il y a très peu de francophones, il y a beaucoup de francophiles. Il existe un apriori très positif autour des valeurs de la Francophonie internationale.

L’idée est de les insérer (les valeurs de la Francophonie) dans la société argentine et essayer de saupoudrer et parsemer les cours de l’USAL d’un peu de Francophonie, et ce, au sens large. En Argentine, la langue française est très minoritaire comme langue parlée […].

De façon générale, les personnes visées par l’espace francophone sont principalement les étudiant.e.s et les jeunes diplômé.e.s de notre université, qui ont la volonté et l’envie d’apprendre une nouvelle langue […]. L’Espace intégré CEF-CNF leur permet de se fixer des objectifs à moyen et à long terme.

Cet espace entre aussi dans le spectre de l’internationalisation des études, comme tout le monde n’a pas nécessairement le moyen de pouvoir partir à l’étranger dans le cadre de leurs études. Même s’il est difficile de simuler l’immersion totale dans un autre pays, on peut tout de même en donner les ingrédients.

Il y a un gros soutien de l’USAL et de l’AUF, l’espace intégré francophone demandant beaucoup de ressources. Nous sommes au début des actions de l’espace. Un des défis est celui d’impliquer toutes les composantes et facultés de l’USAL, pas seulement celles qui ont des activités liées à la Francophonie et à la langue française.

Date de publication : 02/05/2023

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