Recommandations du symposium « Ressources pétrolières au Liban : vision et développement durable »

Pétrole Liban

La Faculté des sciences II de l’Université Libanaise a organisé le 14 mars 2017 un symposium sur les ressources pétrolières au Liban, dans le cadre du cycle de conférences de l'AUF sur le lien Universités-Entreprises et à l’occasion du lancement de son Master en « Analyses pétrochimiques ». Suite à cette rencontre, des recommandations ont été émises. Elles viennent d'être publiées.

Les recommandations émises à l’issue des travaux de ce symposium sont les suivantes :

  1. Inciter les instances publiques, surtout l’Électricité du Liban, à remplacer le mazout par le gaz pour produire de l’électricité. Ceci contribuera d’une part à réduire la pollution de l’environnement et d’autre part à baisser le coût relativement élevé du Gazoil.
  2. Importer le gaz liquéfié de l’étranger à l’aide de cargos, avant même son extraction au Liban, afin de faire fonctionner les usines lourdes, telles que les usines de fabrication de plastique, de papier et de carton.
  3. Investir les ressources pétrolières naturelles dans le développement durable et faire en sorte que tous les Libanais en profitent. Ne pas utiliser ces richesses naturelles pour rembourser les intérêts de la dette publique.
  4. Préparer des études architecturales et structurales détaillées pour construire des usines de raffinage et des usines de transformation des matières issues du pétrole et du gaz. Ceci va créer des milliers d’emploi au Liban et développera systématiquement l’économie nationale. Cette croissance économique tant attendue permettrait, à ce moment là, de rembourser la dette publique et renforcer l’infrastructure du pays.
  5. Étude exhaustive du besoin du marché libanais et régional en terme de produits finis spécialisés afin d’orienter les raffineries de pétrole dans leur production à partir de la matière première extraite.
  6. Préparer des études de faisabilité, des études techniques et industrielles très poussées à l’issu desquelles il serait possible de proposer aux investisseurs et aux industriels des projets prêts à être exécutés. Ces projets sont destinés à la transformation des produits issus du raffinage du pétrole et du gaz en produits dérivés qui à leur tour seront utilisés dans la chaîne industrielle.
  7. Installer des bureaux d’études dans les principales universités du Liban, afin de programmer et d’organiser entre elles les projets d’étude sur tous les produits issus du pétrole et du gaz. Collaborer avec les meilleures universités et organismes dans le monde.
  8. Créer un consortium rassemblant les principales universités délivrant des diplômes en relation avec la pétrochimie et coordonner et harmoniser les travaux entre ces universités afin qu’elles puissent faire avancer les recherches d’une façon complémentaire. Ceci permettra d’améliorer leur rentabilité, leur rapidité et leur efficacité afin de pouvoir présenter des projets prêts à être exécutés avec toutes les précisions nécessaires sur le rôle des entreprises d’exploitation et de ceux qui y investissent.
  9. Suggérer de mettre en place une entreprise nationale que les Libanais s’approprieraient entièrement sous forme d’actions. Proposer à une société privée de gérer et faire fonctionner le secteur.
  10. Impliquer la société civile et les universités pour faire avancer toute proposition permettant d’effectuer les meilleurs investissements dans le secteur pétrolier et gazier.
  11. L’accent a été mis sur la présence de plusieurs puits de pétrole de très haute qualité sur le territoire libanais ce qui suppose d’assurer leur exploitation dans l’avenir.
  12. Prendre en considération que le marché mondial du pétrole et du gaz est en fluctuation permanente et les économies des différentes nations ne sont pas capables de compter sur sa commercialisation comme matière brute juste après son exploitation. Ceci risque de s’accompagner d’une inflation qui sera suivie par l’effondrement des pays concernés avec la chute du prix du baril connu mondialement.
  13. Compter sur l’énergie renouvelable comme énergie alternative et comme solution durable à moyen et à long terme.
  14. Mettre en place une stratégie énergétique et une vision complète pour l’avenir du secteur plutôt que de miser sur des plans rattachés à des personnes ou à un groupe de travail bien précis.
  15. Encourager les investissements étrangers pour les introduire dans le secteur et pour les inciter à offrir des aides aux instituts et aux universités libanaises pour qu’elles puissent moderniser et développer les centres de recherches et de technologies reliés à ce secteur.
  16. L’exploration et l’exploitation du pétrole ne constituent pas en eux-mêmes une richesse. Cependant, des investissements adéquats dans le secteur et la diversification des revenus créeront une richesse importante pour le Liban.
Date de publication : 23/06/2017

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