MT180: Madame Marielle Agbahoungbata, lauréate du 1er prix de la finale internationale de 2017, livre des conseils aux candidats de l’édition 2018

photo
Marielle Yasmine AGBAHOUNGBATA, Lauréate du 1er prix de la finale internationale MT180 - 2017

Les portes du concours MT180-2018 sont ouvertes en Afrique de l’Ouest avec 5 pays en lice : Bénin, Côte-d’Ivoire, Burkina Faso, Mali et Sénégal. Mme Marielle Agbahoungbata, lauréate du 1er prix de la finale internationale de MT180 - 2017, revient sur sa brillante participation à cette finale et livre des conseils aux candidats de l’édition 2018.

Pouvez-vous revenir sur votre participation à la finale internationale du concours MT180-2017?

La finale internationale de MT180 2017 a eu lieu en Belgique. Avoir eu la chance d’y participer a été une merveilleuse expérience qui m’a beaucoup édifié. Alors que je prenais départ du Bénin, je me disais qu’il fallait tout faire pour remporter l’un des prix de la compétition. Cette idée s’est renforcée en moi quand j’ai vu les prestations des autres candidats pendant les répétitions en Belgique et que j’ai pris la mesure de la situation. Le niveau était très élevé et il fallait donner le meilleur de soi- même. Je me suis concentrée et j’ai beaucoup répété mon speech. A la compétition, il faut dire que je n’avais pas trop stressé, et j’avais bien gardé en idée de donner le meilleur de moi-même. Lorsque le jury a proclamé les résultats, ce fut une agréable surprise pour moi d’avoir remporté le premier prix. J’étais très contente. Ce n’était pas du tout gagné d’avance.

Quel(s) bénéfice(s) avez-vous tiré de votre participation à ce concours?

Ce concours m’a permis de comprendre davantage ma thèse. Le fait de chercher des outils pour l’expliquer, le fait de la reprendre tout le temps. Je me suis vraiment approprié cette thématique beaucoup plus qu’avant.  C’est le plus gros acquis que j’ai eu et qui m’a vraiment fait plaisir. Ensuite, cela m’a permis d’améliorer mes atouts en communication. Naturellement j’aime communiquer. Mais c’est à travers cette compétition que j’ai pu m’améliorer, et éprouver mes talents. On peut rester chez soi et dire qu’on est brillant mais tant qu’on n’a pas éprouvé ses talents, on ne peut être sûr de rien. Ce fut donc une formidable opportunité pour s’exercer. MT180 m’a permis de juger mon niveau, de découvrir mes forces et faiblesses. J’ai été contactée par la suite pour parler de ce concours, l’expliquer à la communauté scientifique et susciter la motivation chez mes homologues chercheurs.

Quels conseils prodiguez-vous aux candidats de l’édition 2018 ?

Inéluctablement, je pense que la vulgarisation scientifique va beaucoup contribuer au développement de la science surtout en Afrique. Parce que nous, chercheurs, doctorants et autres, nous nous plaignons souvent du fait que nous n’avons pas les moyens matériels et financiers, les bonnes conditions pour travailler. Et ce qu’on recherche est que l’Etat et le secteur privé puissent nous soutenir dans nos besoins, nous aider à évoluer dans nos travaux de recherche. Or, nous ne pouvons pas atteindre cet objectif sans faire ce qui est primordial, c’est à dire expliquer à ceux qui doivent nous soutenir ce que nous faisons, son intérêt pour la communauté tout entière et les convaincre de l’importance de leur soutien.  Les soutiens ne viendront pas au scientifique, au chercheur parce qu’il est mignon, mais plutôt parce qu’il sait vendre ce qu’il fait. Et le moyen le plus efficace pour atteindre cet objectif est de communiquer sur ses travaux.

J’invite, avec beaucoup d’énergie, les jeunes doctorants et docteurs à postuler à ce concours et à faire l’expérience. Je pense que, quand on est jeune, il faut forcément oser. Si on passe l’étape de la jeunesse et qu’on entame une autre étape, on n’a plus forcément la même énergie, les mêmes capacités, les mêmes ambitions, les mêmes opportunités, etc. On ne perd rien en tentant sa chance, au contraire c’est quand on ne tente pas qu’on perd. Mais lorsqu’on tente et qu’on échoue, on se forme, on forge sa personnalité et on se donne les meilleures chances de réussir plus tard.

Avec beaucoup d’humilité, je voudrais conseiller aux candidats qui veulent tenter l’aventure de garder à l’esprit qu’ils défendent leur thèse, que MT180 est un concours de vulgarisation de la science (utiliser un langage populaire, vulgaire) et que c’est la capacité de pouvoir bien communiquer qui est l’enjeu principal.

Votre dernier mot ?

L’initiative MT180 portée par l’AUF est une excellente chose et une grande contribution au développement de la science. L’AUF nous a accompagnés durant toute la compétition tant au niveau National qu’International et je lui témoigne ma profonde gratitude.

L’une des choses qui m’a fait plaisir à l’issu de ce concours est d’avoir pu relever un défi que je m’étais fixé. En effet, nous étions sept (07) Africaines soutenues financièrement par l’AUF. On était représentantes de 7 pays africains et toutes des femmes. Je me disais qu’il y avait là un défi à relever. Il fallait forcément qu’on sorte la tête et ce serait notre manière de dire « Merci » à l’AUF pour son soutien. Et je crois que la mission a été accomplie. MERCI AUF.

Pour en savoir plus sur MT180

Date de publication : 19/06/2018

Dans votre région

L’AFELSH organise un colloque international sur la gouvernance universitaire en sciences humaines dans le contexte de la transformation numérique
Lire la suite
Les réseaux Sciences et Ingénierie de l’AUF lancent une nouvelle édition du Prix de l’innovation
Lire la suite
Rencontres francophones 2024 : les six finalistes du jeu-concours
Lire la suite

Ailleurs à l'AUF

8 mars – Forum des Femmes Francophones d’Albanie
Lire la suite
Collaboration en recherche scientifique Québec – Liban (missions scientifiques) : annonce d’octrois
Lire la suite
[INFOGRAPHIE] Qu’a fait l’AUF Asie-Pacifique en 2023 ?
Lire la suite