Fin du projet Dafrali : tour d’horizon des avancées en matière de recherche et de formation au Maroc, au Sénégal et en République démocratique du Congo.

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Le projet Dafrali (Défis sociétaux et gouvernance des universités africaines : le cas des aliments au Maroc, en République démocratique du Congo et au Sénégal), cofinancé par le Programme Erasmus+ de l'Union Européenne s'est terminé en avril 2020 après 4 ans d'existence. Quelles ont été les réalisations et les acquis obtenus grâce aux auto-évaluations de la stratégie des établissements d'enseignement supérieur dans le cadre de la sécurité alimentaire ? Comment ces établissements ont-ils capitalisé les acquis obtenus durant ces 4 années ? Tour d'horizon des avancées en matière de formation et de recherche au Maroc, au Sénégal et en République démocratique du Congo.

Au Maroc

  • Pour le volet formation : Deux masters en sciences et techniques ont été créés à l’Université Abdelmalek Essaâdi (UAE) dans le cadre du projet DAfrAli ; un master “Sciences de l’agroalimentaire“ et un master “Environnement, aquaculture et développement durable “. L’ingénierie pédagogique de ces filières s’est largement basée sur le référentiel des compétences de formation inter-universitaire en Sûreté des aliments et Sécurité alimentaire initié par l’Université de Liège (partenaire du projet). Deux nouveaux enseignants en microbiologiste et en aquaculture et produits halieutiques ont ainsi été recrutés suite à la création de ces masters. À l’Université de Fès (USMBA) et l’Université de Marrakech (UCA) une formation commune devrait voir le jour à la rentrée prochaine. De même, un master international inter-pays (Sénégal-Maroc-RDC) est à l’étude et un travail de réflexion continuera au-delà de la fin officielle du projet DAfrAli.
  • Au niveau de la recherche scientifique : L’UAE a réuni la Faculté des Sciences et Techniques de Tanger et la Faculté Poly disciplinaire de Larache pour coordonner la création d’un réseau inter-universitaire en contaminants chimiques en aquaculture et présenter un pré-projet de recherche « Surveillance de la contamination chimique et biologique dans les produits de la pêche et de l’aquaculture sur les côtes marocaines. Focus sur les risques essentiels et émergents dans le contexte de la SSA au Maroc».

 

  • Sur le volet Sociétal : l’UAE a créé un club des étudiants du master “Sciences de l’agroalimentaire “ de la Faculté des Sciences et Techniques afin de sensibiliser les écoliers, lycéens et étudiants à la salubrité des aliments consommés dans la région de Tanger.

Au Sénégal 

  • Le projet DAfrAli a permis la création d’un laboratoire d’analyse et de contrôle de proximité en microbiologie alimentaire à Saint-Louis du Sénégal (LACoMASS) pour renforcer les capacités de réponses de l’Université Gaston Berger (UGB) aux défis alimentaires du pays.

En République démocratique du Congo (RDC)

  • Le projet DAfrAli a permis à la Faculté des Sciences Agronomique de l’Université de Kinshasa d’acquérir la compétence et une partie des équipements et réactifs qui manquaient à l’analyse des mycotoxines sur les produits forestiers non ligneux (PFNL), particulièrement sur les insectes pris comme « food and feed ». Face aux réalités climatiques en République Démocratique du Congo (température et humidité élevées) se développe sur ces PFNL des champignons producteurs des mycotoxines nuisibles à la santé des consommateurs. Aussi pour relever ce défi et conserver la qualité nutritive des PFNL (insectes, noix et certains champignons) car récoltés une fois l’an dans leurs milieux naturels, plusieurs chercheurs de la Faculté concentrent leurs travaux sur ces analyses importantes des mycotoxines et espèrent relever un des défis de l’alimentation en RDC.
  • Le projet DAfrAli a permis à l’ERAIFT d’acquérir une station Vsat (“Very Small Aperture Terminal” ou “Terminal à Très Petite Couverture” ) performante donnant accès à Internet haut débit aux étudiants et indispensable pour mettre en place une unité de formation continue. Les enseignants spécialisés dans la gestion des aires protégées peuvent ainsi s’informer sur l’évolution des idées et techniques dans le domaine et acquérir de nouvelles compétences et savoir faire face aux situations complexes et changeantes.
  • Plusieurs avancées ont été enregistrées à l’Université de Lubumbashi (UNILU) grâce au projet DAfrAli : en effet, l’UNILU a été dotée des équipements qui ont permis de créer un laboratoire spécialement dédié à la recherche sur la qualité des denrées alimentaires (mycologie et mycotoxines). Du coté formation, il faut noter l’intégration des enseignements sur la sureté des aliments et la sécurité alimentaire dans les anciennes filières et les nouvelles à la faculté de médecine vétérinaire.

Présentation du matériel DAfrAli à l’UNILU

 

Enfin, nous avons donné la parole à Geneviève RENOUF, chargée de projets européens à l’AUF (Bruxelles) qui revient sur le travail de coordination du Projet Dafrali.

 

 

Retrouvez la liste des partenaires du projet Dafrali.

Date de publication : 07/05/2020

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