L’exil : c’est dur, mais que de bonnes surprises

Sans titre

Nour a dû quitter la Syrie en Octobre 2016. A son arrivée en France, elle a bénéficié de l’aide de plusieurs associations, puis du programme « Accueil et intégration des migrants dans l’Enseignement supérieur » soutenu par l’Agence universitaire de la Francophonie et ses partenaires. Il lui a permis d’intégrer une formation universitaire. Après avoir suivi des cours de français à l'Université Paris-Est Créteil (UPEC) elle a été admise au Master Politiques publiques, parcours Action humanitaire internationale de l'UPEC.
Nous l'avons rencontrée.

Licenciée de littérature anglaise, socialement engagée dans plusieurs ONG, Nour a dû quitter Damas en octobre 2016, à 27 ans. Elle se sentait de plus en plus menacée. L’entreprise française qui l’employait alors comme coordinatrice des achats l’a aidée à obtenir un visa. Arrivée en France, sa demande d’asile déposée, commence une période de grande incertitude, d’un logement de fortune à l’autre. Le problème du logement est crucial pour les nouveaux arrivants, surtout pour une jeune femme. L’autre barrière, parfois génératrice de panique, c’est la langue, face aux formulaires administratifs incontournables.

Les associations, une famille française…

Ce sont d’abord des associations qui vont l’aider à surmonter ces obstacles. Elle suit ses premiers cours de français auprès de l’association « femmes initiatives ». En parallèle l’association Singa, qui a pour objectif de « créer du lien entre personnes réfugiées et société d’accueil », la dirige vers le programme CALM (« comme à la maison… »). Une famille française lui ouvre sa porte, en banlieue parisienne, près de Créteil. Elle est accueillie à bras ouverts, la plus jeune sœur rejoint son aînée et lui laisse sa chambre. Elle restera 8 mois, de quoi se sentir en famille, d’apprendre le français courant… et d’obtenir le statut de réfugiée ! Les bonnes choses arrivant en chaîne, elle entend parler de cours de français proposés par l’UPEC (Université Paris-Est Créteil), non loin de chez elle. Candidature, tests très sélectifs… elle est admise à la préparation du Diplôme « Passerelle », mis en place par l’université et soutenu par l’Agence universitaire de la Francophonie et ses partenaires, pour accueillir les étudiants en exil et leur permettre d’intégrer une formation universitaire en France.

… puis l’université.

Lorsque Nour parle du Département de langue (DELCIFE) qui organise ce diplôme, son sourire s’élargit encore. Que d’éloges ! La chaleur de l’accueil, la qualité des enseignants (même la grammaire lui a paru facile), les sorties culturelles, les amitiés liées et maintenues… la voici en route vers le niveau B2 en français, avec une immersion progressive dans le département où elle souhaite poursuivre ses études.

Et maintenant ?

Test du niveau B2 en FLE réussi, sa licence syrienne validée ainsi que ses engagements auprès d’ONG autour de Damas, Nour est admise dans le Master « Politiques publiques, parcours Action humanitaire internationale ». Elle a perdu le RSA en s’inscrivant à l’université, mais elle va bénéficier d’une bourse du CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) qu’elle complète en travaillant le week-end. Elle devra réaliser un stage de terrain de 6 mois en M1, et deux stages durant l’année de M2.  Passionnée par ses cours, elle se voit plus tard porter la cause des femmes dans des arènes internationales, surtout celle des femmes du Moyen Orient.

C’est une nouvelle vie qui s’ouvre pour elle, personnelle et professionnelle, grâce à toutes les « belles rencontres » qu’elle a faites en France, mais aussi grâce à sa persévérance et son optimisme.

Programme «Accueil et intégration des migrants dans l’Enseignement supérieur » (AIMES)

En 2016, l’AUF a lancé, avec plusieurs partenaires publics et privés, ce programme pour faciliter l’accueil dans les formations universitaires en langue française des étudiants en exil (réfugiés, sous protection ou demandeurs d’asile). Il s’agit de favoriser ainsi leur intégration dans la société qui les accueille, tout en préparant leur avenir professionnel, y compris dans leur pays d’origine lorsqu’un retour sera possible.  Depuis le lancement du programme, plus de 4000 étudiants ont été accompagnés, en France, en Belgique, au Liban et au Burundi.

Date de publication : 11/01/2019

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