Intamart Kantapon, lauréat thaïlandais MT180: La voix thaïlandaise de la francophonie scientifique

Photo Kantapon_INTAMART

Lauréat de la finale Asie Pacifique de MT180 secondes, Intamart Kantapon porte sa recherche sur la féminisation des titres professionnels dans l’espace francophone, au croisement de la langue, de la société et de l’égalité de genre.

Quel est le titre de votre thèse ?

Mon sujet porte sur l’analyse critique des discours institutionnels concernant la féminisation des titres professionnels dans les pays francophones. Il s’agit d’interroger la manière dont la langue peut refléter ou invisibiliser l’égalité de genre.

Pouvez-vous présenter votre parcours et votre vision ?

Je suis doctorant en linguistique à l’Université Chulalongkorn (Thaïlande), avec une spécialisation en français langue étrangère et en traduction. Ma recherche explore les liens entre langue, société et pouvoir, en particulier autour de la féminisation des titres professionnels. J’ai à cœur de partager mes connaissances à travers l’enseignement et la vulgarisation scientifique. Je participe aussi à des projets francophones en Asie-Pacifique, notamment avec l’AUF, pour promouvoir la recherche en français.

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au concours MT180 ?

J’ai voulu rendre ma recherche accessible à un large public et montrer que la linguistique touche à des enjeux concrets d’égalité. MT180 m’a offert l’occasion de relever le défi de présenter un sujet complexe en trois minutes, avec clarté et dynamisme. Cette expérience m’a permis d’acquérir des compétences en communication orale et d’échanger avec d’autres doctorants passionnés. C’est autant une aventure scientifique qu’humaine.

Pourquoi pensez-vous qu’il soit important de rendre la science accessible à tous ?

La science appartient à toutes et tous, pas seulement aux chercheurs. La rendre accessible, c’est permettre au public de mieux comprendre le monde, d’exercer son esprit critique et de participer aux débats de société. C’est aussi renforcer la confiance dans la recherche et montrer son utilité concrète. Vulgariser, c’est avant tout partager, et faire vivre la connaissance.

Quel message aimeriez-vous transmettre au grand public ?

La recherche n’est pas coupée de la société : elle est vivante, collective et tournée vers l’amélioration du monde. Derrière chaque thèse, il y a des chercheurs passionnés qui travaillent pour le bien commun. J’aimerais que le public voie la science comme un espace de dialogue et de curiosité, essentiel pour progresser ensemble.

Selon vous, quel rôle peut jouer un concours comme MT180 ?

MT180 valorise la science en français à l’échelle internationale et montre qu’elle peut être vivante et accessible. Le concours crée un espace de rencontre entre des cultures et des parcours variés, tout en donnant une visibilité aux recherches de qualité. Il illustre la vitalité de la francophonie scientifique et rappelle que la science peut se partager dans toutes les langues.

Date de publication : 05/09/2025

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