Andréa Coulidiati, lauréate MT 180 au Burkina Faso : portrait d’une chercheuse qui veut rapprocher la science des citoyens

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Lauréate de la finale nationale de Ma thèse en 180 secondes (MT 180) au Burkina Faso, Andréa Coulidiati incarne une génération de chercheuses déterminées à rapprocher la science des citoyens.

Quel est le titre de votre thèse de doctorat ?

Risques de surexploitation des ressources en eau souterraine dans le sous-bassin du Kou au Burkina Faso : proposition vers l’élaboration d’un outil de gestion durable. Spécialité : Hydrogéologie.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Passionnée par l’eau, l’environnement et le développement durable, j’ai orienté mes études et mon expérience professionnelle autour de ces enjeux. Diplômée en génie civil et hydraulique à 2iE, j’ai travaillé plus de cinq ans dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Aujourd’hui doctorante, je mène des recherches sur la gestion durable des eaux souterraines au Burkina Faso. Mon ambition est de mettre la science au service du développement, en produisant des connaissances utiles pour anticiper plutôt que subir les crises.

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à un concours de vulgarisation scientifique tel que MT180 ?

Au départ, c’était de la curiosité, puis c’est devenu un défi personnel : rendre la science accessible au plus grand nombre. Trop souvent perçue comme réservée à un cercle restreint, la recherche doit s’ouvrir, surtout lorsqu’elle touche à des enjeux vitaux comme l’eau. MT180 m’a permis de sortir du cadre académique, d’apprendre à vulgariser sans dénaturer et de dialoguer directement avec le public. Mon objectif est de rapprocher la science des citoyens.

Avez-vous découvert une nouvelle façon de penser votre recherche en la vulgarisant ?

C’est l’art de traduire des notions complexes en idées simples et concrètes, compréhensibles par tous, sans les dénaturer. Cela exige une parfaite maîtrise du sujet, un langage clair et la capacité de montrer en quoi la recherche touche le quotidien. Vulgariser, c’est créer un pont entre science et société.

Pourquoi est-il important de rendre la science accessible ?

Parce qu’elle éclaire les décisions, nourrit les débats et aide à bâtir des sociétés plus résilientes. Dans un monde où circulent de nombreuses fausses informations, vulgariser permet de lutter contre la désinformation, de renforcer l’esprit critique et d’inspirer les jeunes générations.

Quel message aimeriez-vous transmettre au grand public ?

La recherche est bien plus qu’un exercice académique : c’est un moteur de développement, un outil de transformation sociale et un levier d’anticipation. Chaque problème que nous vivons aujourd’hui – changement climatique, crise de l’eau, pandémies – peut trouver des solutions dans la science, à condition qu’on lui donne une place dans le débat public. La science nous offre les clés pour comprendre le monde et bâtir un avenir meilleur surtout pour les générations futures. Elle a besoin de l’intérêt et du soutien de tous.

Comment valoriserez vous cette expérience dans votre parcours ?

Cette expérience m’a permis d’acquérir des compétences en communication, essentielles pour sensibiliser, enseigner et dialoguer avec les décideurs et les communautés. J’aimerais développer au Burkina Faso des initiatives de médiation scientifique afin de rapprocher chercheurs, acteurs du développement et citoyens.

Quels défis soulève une finale internationale ?

Le principal défi est de s’adresser à un public aux références culturelles et linguistiques diverses. Il faut trouver les mots justes pour transmettre un message universel et captivant. C’est une difficulté, mais aussi une formidable richesse.

Pour soutenir votre finaliste préféré, connectez vous le 2 octobre sur la webdiffusion et participez au vote du public !

Plus d’information ici : Finale internationale – MT180

Date de publication : 20/08/2025

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