L’Irak est un pays fortement exposé au changement climatique et au stress hydrique, au sein d’une région moyen-orientale particulièrement vulnérable. L’Irak, fort de ses deux fleuves (Tigre et Euphrate) et de précipitations relativement régulières, n’a jamais subi de manques d’eau importants jusqu’à la période récente. La raréfaction en cours de cette ressource constitue ainsi un revers auquel le pays est peu préparé.
Cette baisse rapide peut être imputée à plusieurs causes : le réchauffement climatique, le contexte géopolitique régional, l’état des infrastructures hydriques qui favorise une évaporation importante de l’eau en transit, la gestion conflictuelle de l’eau, les méthodes d’irrigation agricole très consommatrices de la ressource, conjuguées à la salinisation croissante des terres agricoles par remontée des eaux salines par le delta du Chatt-el-Arab.
Le projet « Partenariat pour la recherche et la formation pour une irrigation agricole durable en Irak », financé par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (France) et mené par l’AUF Moyen-Orient pour le compte de l’Ambassade de France en Irak, s’inscrit dans un contexte de déficit d’expertise et de connaissances scientifiques et pratiques en matière d’irrigation agricole durable.