Kaibo Denemadji, finaliste tchadienne MT180 : son engagement pour améliorer la santé des femmes

Kaibo Denemadji - finaliste tchadienne

Kaibo Denemadji, doctorante en Biologie et Santé Humaine à l’Université de N’Djamena (Tchad) travaille sur la cartographie des papillomavirus humains (HPV) chez les femmes. Son objectif : contribuer à la prévention du cancer du col de l’utérus au Tchad.

Quel est le titre de votre thèse ?

Cartographie des génotypes de papillomavirus humain circulant chez les femmes résidant à N’Djamena / Tchad. Ma thèse s’inscrit dans le domaine de la Biologie et Santé Humaine.

Pouvez-vous présenter votre parcours et votre vision ?

Je suis doctorante en Biologie et Santé Humaine, spécialisée en santé de la reproduction. Ma thèse porte sur la cartographie des génotypes de HPV à N’Djamena, afin de réduire les cancers du col de l’utérus. Mon ambition est de renforcer les politiques de prévention et de dépistage dans les pays en développement. J’ai participé à plusieurs conférences sur la santé des femmes et je m’investis dans la vulgarisation scientifique. Ce sujet est à la fois technique et vital, car il s’agit de sauver des vies. MT180 est pour moi l’occasion de rendre ma recherche accessible et utile, en donnant une voix à celles qui en sont directement concernées.

Qu’est-ce qui vous a motivée à participer au concours MT180 ?

Valoriser mon travail de recherche et mon pays, c’est une occasion pour moi de faire découvrir au grand public à l’international le fruit de plusieurs années de recherche. Ce concours est un défi passionnant pour apprendre à vulgariser un sujet complexe et captiver un public varié. J’y vois aussi une aventure humaine, faite de rencontres entre disciplines et cultures. Surtout, c’est une manière de montrer que la recherche n’est pas abstraite : elle doit servir la société. En tant que chercheuse, je veux parler aussi comme une citoyenne engagée.

Quel message aimeriez-vous transmettre au grand public ?

La science n’a de sens que si elle s’adresse aux gens. Derrière chaque échantillon que j’analyse, il y a une femme que nous protégeons. La prévention et le dépistage sont des droits. La recherche est un outil de justice et de vie. Soutenir la science, c’est croire en un avenir plus sûr pour toutes.

Comment souhaitez-vous valoriser cette expérience à long terme ?

Je veux intégrer la vulgarisation scientifique dans ma carrière et contribuer à un savoir plus accessible. Cette expérience me permet aussi de défendre le plurilinguisme scientifique. Le français reste une langue de pensée critique et de rigueur, qui doit garder sa place dans la recherche mondiale. Promouvoir des publications francophones et valoriser leur diffusion est un enjeu essentiel. Je veux porter cette conviction dans mon parcours de chercheuse.

Selon vous, quel rôle peut jouer un concours comme MT180 ?

Le concours MT180 joue un rôle essentiel dans la valorisation de la science en Français à l’échelle internationale. En permettant aux doctorants de présenter leurs recherches de façon claire, concise et captivante. Il montre que le Français est une langue vivante de science et de transmission.
MT180 contribue à une science francophone vivante, visible, accessible et internationale. Il prouve que la science peut se dire en Français, se transmettre avec passion et rayonner dans le monde entier.

Date de publication : 04/09/2025

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