Deux dangers menacent le patrimoine de Hanoi :
1. Le premier est lié à la densification du tissu urbain, soit par de vastes opérations de promotion immobilière, soit par des extensions spontanées du bâti de voisinage. Sans contrôle, sans sensibilisation du public, sans prise de conscience qu’il faut conserver les beaux monuments de Hanoi, surtout s’ils sont en retrait des grands axes, ceux-ci risquent de disparaître. Après tout, le coup de rabot paraissait impensable à Pékin : pourtant il a eu lieu et la ville ancienne a disparu.
2. Le second danger est dû au fait qu’une immense partie du patrimoine monumental n’est pas répertorié. Au fond des ruelles, il est fréquent de se trouver soudain face à un sanctuaire bouddhique, un temple lignager ou une maison communale. Ils ne sont familiers que des habitants de la ruelle – et, devrait-on dire : des habitantes – parce qu’ils relèvent des anciens villages de Hanoi, donc des petits quartiers (phường) d’aujourd’hui, non du niveau municipal. Or c’est ce « patrimoine micro-urbain » qui est l’objet de ce projet.