Dans de nombreuses villes des pays du Sud, l’offre d’espaces verts publics est insuffisante et inégalement répartie. Pour répondre à ce manque, les habitants développent des initiatives de végétalisation spontanée, en particulier sur les trottoirs. Ces pratiques modifient la physionomie des villes et témoignent d’une implication croissante de la société civile dans la gestion de l’espace urbain. Elles soulèvent toutefois des enjeux de régulation : entretien des plantations, nuisances éventuelles et articulation avec les politiques publiques. Le projet s’inscrit dans une démarche de recherche scientifique et participative visant à documenter ces dynamiques à travers des ateliers menés dans différents quartiers de cinq villes (Alger, Dakar, Sousse, Marrakech, Toliara). Il cherche à analyser ces formes de végétalisation privée et à explorer des pistes pour un modèle alternatif de gestion urbaine, où habitants, associations et pouvoirs publics pourraient coopérer pour améliorer la qualité de vie des citadins.