Islam Ezzat, finaliste égyptien de MT180 : préserver le bois ancien grâce à la science écologique

Islam Ezzat

Islam Ezzat explore comment préserver le bois ancien grâce à des solutions écologiques. Entre le Caire et Paris, il défend une science patrimoniale vivante et accessible à tous.

Quel est le titre de votre thèse ?

Biodiversité microbienne des collections en bois de l’Égypte ancienne : vers des moyens prophylactiques verts. Ma recherche s’inscrit dans la muséologie et la conservation du patrimoine culturel.

Pouvez-vous nous partager brièvement votre parcours et votre vision ?

Je suis Islam Ezzat, chercheur égyptien en patrimoine, muséologie et gestion de projets archéologiques. Formé au Caire, au Québec puis entre Paris et Le Caire, j’ai développé une approche interdisciplinaire qui mêle sciences, conservation et innovation. Mon parcours illustre une conviction profonde : le patrimoine n’est pas figé, c’est une matière vivante qu’il faut comprendre, préserver et transmettre aux générations futures.

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au concours MT180 ?

Doctorant en cotutelle entre Ain Shams et CY Cergy Paris Université, je travaille sur la contamination fongique du bois ancien et sur des alternatives écologiques aux produits chimiques utilisés en conservation. MT180 m’a offert l’occasion de partager cette recherche avec un large public et de sensibiliser à l’importance d’un patrimoine durable. Remporter le premier prix national en Égypte a renforcé mon envie de porter cette voix à l’international, en montrant que la science patrimoniale concerne tout le monde.

Avez-vous découvert une nouvelle façon de penser votre recherche en la vulgarisant ?             

Oui, totalement. Vulgariser m’a appris à transformer des concepts complexes en récits accessibles et vivants. Mon délic ? J’ai par exemple créé une newsletter trimestrielle dans mon département pour rendre visibles les recherches en muséologie. J’ai aussi affiné mon expression orale lors de conférences. Aujourd’hui, je conçois chaque projet comme un pont entre rigueur scientifique et impact sociétal : la clarté n’appauvrit pas la science, elle la renforce.

Quel message aimeriez-vous transmettre au grand public ?

La recherche n’est pas réservée aux spécialistes : elle nous concerne tous, car elle touche la santé, le climat, l’innovation ou le patrimoine. Dans mon domaine, je veux montrer que la préservation du patrimoine est une responsabilité partagée. Chaque visiteur de musée ou de site archéologique peut devenir un protecteur du patrimoine pour les générations futures. La science est vivante, humaine et participative — et elle ne prend tout son sens que dans le dialogue avec la société.

Comment souhaitez-vous valoriser cette expérience à long terme ?

Cette expérience m’a appris à adapter mon discours scientifique à des publics variés et à créer un lien direct entre la recherche et la société. À long terme, je souhaite transmettre ces compétences à d’autres chercheurs, les inciter à partager leurs travaux et à rendre la science compréhensible et utile pour tous. Vulgariser, c’est donner à la recherche une voix plus forte et un rôle plus inclusif dans nos vies.

Pour soutenir votre finaliste préféré, connectez vous le 2 octobre sur la webdiffusion et participez au vote du public !
Plus d’information ici : Finale internationale – MT180

Date de publication : 28/08/2025

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