Malang Seydi, doctorant en philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), a remporté la finale nationale de MT180. Sa thèse explore la cosmologie moderne en croisant science, intuition et humanité.
Quel est le titre de votre thèse ?
La cosmologie moderne et la compréhension de l’Univers : problèmes et enjeux scientifiques et épistémologiques. Un travail qui croise philosophie et sciences humaines.
Pouvez-vous présenter votre parcours et votre vision ?
Je suis doctorant en philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, où je suis également chargé de travaux dirigés. Ma thèse explore les limites des modèles cosmologiques actuels et ouvre la réflexion à l’intuition, au corps et à la dimension spirituelle. Ce travail prolonge une réflexion entamée lors de mon mémoire de Master intitulé « Newton et Einstein : de l’espace et du temps à l’espace-temps », où j’ai analysé le passage d’une mécanique classique à une vision relativiste du réel. Gagner la finale nationale de MT180 a montré qu’on peut transmettre une pensée profonde avec clarté. Je veux porter au concours international une voix qui relie science et humanité, avec la conviction que je peux aller au bout.
Qu’est-ce qui vous a motivée à participer au concours MT180 ?
J’avais envie de sortir du cadre académique et d’exprimer ma recherche autrement. Présenter ma thèse en trois minutes m’a semblé à la fois audacieux et stimulant. Ce concours est une façon de rendre la philosophie vivante et accessible. Je voulais montrer qu’on peut garder la profondeur tout en parlant au cœur. Pour moi, la science doit aussi passer par le corps et l’intuition.
Quel message aimeriez-vous transmettre au grand public ?
La recherche scientifique est une quête de sens qui nous concerne tous. Elle ne doit pas seulement expliquer, mais aussi nous reconnecter au réel. Aujourd’hui, il est essentiel de réconcilier rigueur et intuition, science et humanité. La science doit rester un chemin d’écoute, pas seulement un outil de maîtrise.
Comment souhaitez-vous valoriser cette expérience à long terme ?
Je compte valoriser cette expérience dans ma carrière d’enseignant-chercheur en intégrant la vulgarisation à mes pratiques pédagogiques, en concevant des contenus accessibles et en participant à des événements de médiation scientifique. Elle renforcera aussi ma capacité à publier pour un public élargi et à créer des ponts entre la recherche académique et la société civile.
Selon vous, quel rôle peut jouer un concours comme MT180 ?
Un concours comme MT180 permet de montrer que la science peut être pensée, dite et partagée en français avec rigueur, clarté et émotion. Il donne une visibilité internationale à la recherche francophone, renforce la confiance des jeunes chercheurs, et affirme que le français reste une langue vivante de savoir et de transmission.