3 questions sur la francophonie universitaire en Corée

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À l'occasion d'un déplacement en Corée, l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a posé 3 questions au professeur Sang Wuk AHN, du département des études internationales de l'Université nationale Pukyong, à Busan, sur son parcours et sa vision de la francophonie universitaire en Corée.

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Sang Wuk AHN, professeur en études internationales à l’Université Nationale Pukyong, à Busan, Corée

AUF : Où avez-vous appris le français ?

Sang Wuk AHN : C’était en France pendant mes études. J’ai fait mes études de master et de doctorat, d’abord à Science Po Paris et après à la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Je me suis spécialisé dans les études européennes dans le cadre des sciences économiques.

AUF : Le français est-il très utile dans votre profession ? Par exemple pour vos recherches ?

Sang Wuk AHN : Pour mes recherches, je dirais que c’est de moins en moins utile, car aujourd’hui les articles scientifiques sont plutôt publiés en anglais. De même l’Union européenne a tendance à diminuer le nombre de publications en français. Mais par contre, pour avoir des relations avec le monde des affaires en Corée, nous avons pas mal d’investisseurs français. La langue française est alors très utile.

AUF : Comment voyez-vous la place du français dans les universités coréennes ?

Sang Wuk AHN : Dans les universités coréennes, en ce moment, c’est plutôt le moment de transition. Avant, le français dans les universités coréennes était plutôt dominé par les littéraires, c’est à dire les professeurs qui sont spécialisés dans la littérature et aussi dans la linguistique. Mais aujourd’hui nous avons de moins en moins de départements de langue et littérature françaises, mais par contre nous avons une demande pour la langue française car nous sommes en train de renforcer nos relations avec les pays en voie de développement. La majorité des pays en Afrique sont francophones et pour développer notre coopération avec eux, de notre côté, il faut développer aussi des cours en français. Ces cours sont développés par KOICA, l’organisme d’aide au développement coréen. Par contre KOICA ne peut pas gérer les cours par eux-mêmes et normalement ils sous-traitent aux universités par le biais des professeurs francophones en sciences économiques, gestion, sciences politiques. Ils gèrent les cours pour les fonctionnaires qui viennent des pays africains en voie de développement.

AUF : Merci pour vos réponses !

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La question de la francophonie en Corée et notamment des liens avec les pays francophones en voie de développement fait l’objet de plusieurs colloques ayant eu lieu récemment ou devant se tenir prochainement en Corée ; notamment un colloque sur la  » Dynamique du plurilinguisme et le rôle de la Francophonie «  ou encore une semaine culturelle et scientifique sur  » l’Afrique, trésor d’imaginaires «  qui doit avoir lieu en mai à Séoul.

Date de publication : 24/04/2012

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