Du 2 au 16 décembre 2020, à distance et en ligne, plus d’une vingtaine de secrétaires généraux des établissements d’enseignement supérieur et de recherche d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et des Grands Lacs et du Maghreb ont participé à un atelier de formation sur le « pilotage stratégique et la gestion de crise ». L’objectif de cette formation était de renforcer les compétences spécifiques de pilotage stratégique et de gestion des cadres de ces établissements pour mieux répondre aux défis de la gouvernance universitaire, en particulier en temps de crise.
L’AUF est engagée depuis plusieurs années auprès de ses établissements membres à améliorer et moderniser leurs pratiques de gouvernance. En 2018 pour renforcer cet engagement, l’AUF a lancé l’Initiative pour la gouvernance dans le nouvel espace universitaire francophone (IGNEUF), avec différents partenaires dont l’Université Senghor à Alexandrie et le Groupement International des Secrétaires généraux des universités francophones (GISGUF). IGNEUF poursuit plusieurs objectifs spécifiques dont le renforcement des compétences des cadres et des dirigeants des universités pour mieux répondre aux défis de la gouvernance universitaire.
C’est dans ce contexte et en réponse aux défis posés par la crise sanitaire COVID-19 que s’inscrit cet atelier de formation des secrétaires généraux qui s’est tenu en 2 sessions et était animé par des experts internationaux :
- la première, du 2 au 10 décembre, a été animée par Marie-Laure Lopez, Directrice générale des services de l’Université de Toulon (France) et Mady Bathily, Conseiller technique de Département au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Sénégal) ;
- la deuxième session qui s’est déroulée du 9 au 16 décembre a été animée par Lotfi Sellami, Secrétaire général de l’Université de Sfax (Tunisie) et Benoit Dintilhac, Directeur général des services adjoint en charge du pilotage et de l’aide à la stratégie de l’Université de Bordeaux (France).
La formation portait sur 4 axes majeurs :
- Assurer la conformité des textes et des procédures
- Accompagner la mise en place des techniques et outils de pilotage des ressources humaines et financières
- Piloter la mise en place et la révision d’un plan stratégique et le décliner en plans opérationnels
- Prendre en compte les défis et enjeux des situations de crise afin de les anticiper efficacement
Les travaux ont été l’occasion pour les participants et les experts de réfléchir à l’évolution de la fonction de Secrétaire général, et en particulier de son rôle stratégique au sein de l’administration universitaire ainsi que de sa maîtrise des outils et méthodes du pilotage des ressources et de la planification stratégique. Par ailleurs, plusieurs outils de gestion de crise ont été présentés au cours de la formation, accompagnés de témoignages des universités et de retours d’expériences des Secrétaires généraux en temps de COVID-19 : plans de gestion de crise, plan de continuité des activités (PCA), plan de reprise des activités (PRA), cellules de gestion de crise, etc. Les bénéficiaires de la formation ont également échangés sur les témoignages des dirigeants des universités francophones recueillis dans le cadre de l’action de l’AUF sur la « Gouvernance universitaire en temps de crise ».
À l’issue de l’atelier, les participants ont exprimé leur satisfaction sur l’apport de cette formation (outils, partages d’expériences avec les collègues…) et ont rappelé, au cours de la cérémonie de clôture, qui a connu la participation de M. Leroux Dramé, Président du Réseau Africain des Secrétaires généraux des universités francophones (RASGUF), la nécessité de renforcer au niveau continental le réseau professionnel des Secrétaires généraux pour assurer la pérennité des acquis de la formation et parvenir à améliorer la gouvernance des universités.
Les 22 bénéficiaires de cette formation des secrétaires généraux étaient issus d’institutions publiques et privées de l’enseignement supérieur et de la recherche situés dans onze (11) pays : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie.