Grâce au soutien de l’AUF une doctorante tunisienne participe à la Conférence Euro-Africaine en Finance et Économie à Agadir (24-26/04/2014)

image-4712.png

La requête déposée auprès de l'AUF par Hejer Lasram, étudiante à l'Institut des Hautes Études Commerciales de Carthage (IHEC) afin de participer à la 5ème Conférence Euro-Africaine en Finance et Économie à l’École Nationale des Sciences Appliquées de l'Université Ibn Zohr d'Agadir du 24 au 26 avril 2014, lui a été accordée dans le cadre du soutien à la participation aux manifestations scientifiques du Bureau Maghreb à l'adresse des doctorants maghrébins.

lasram
Avec l’appui reçu du Bureau Maghreb, Hejer Lasram a été en mesure de se rendre au CEAFE-2014 à Agadir (Maroc) afin d’assurer sa communication intitulée « Education, State regulation and labor market : vertical successive monopolies » qui avait été retenue par le comité scientifique. Ravie de sa participation à la conférence qui lui a notamment permis de mûrir la recherche qu’elle mène encadrée par ses deux directeurs de thèse (un français et une tunisienne), elle répond à quelques questions.

BM – Quels sont les apports professionnels que vous retirez de cette expérience ?
HL – Notre participation à la CEAFE-2014 a été une opportunité pour rencontrer des chercheurs travaillant dans le même domaine de recherche que le nôtre, pour échanger des idées et pour établir de nouvelles collaborations entre pays.
Par ailleurs, au cours de cette conférence nous avons eu la chance de rencontrer Pr. Gabszewicz du CORE-Université Catholique de Louvain qui s’est intéressé à notre travail et nous a recommandé un papier. Nous espérons pouvoir profiter de cette prise de contact pour l’évaluation finale de notre papier et éventuellement dans la perspective de prochaines collaborations.

BM – La participation à cette conférence a-t-elle été bénéfique pour la suite de vos recherches ?
HL – La participation à cette conférence nous a permis de présenter notre travail à de nombreux chercheurs et donc de bénéficier de nombreuses remarques et critiques qui nous permettront d’améliorer notre modélisation et de mettre en avant nos résultats. Le principal commentaire qui a été fait suite à notre communication consistait à nous encourager à étendre notre étude au cas d’oligopoles successifs afin de vérifier la robustesse de nos résultats dans un contexte de concurrence. Nous avons déjà essayé d’étudier le cas d’oligopoles successifs avec notre modèle de base mais les calculs s’avèrent assez complexes.
Un papier fort intéressant qui traite de cette question nous a été conseillé par Pr. Gabszewicz (Gabszewicz, J. and Skerdilajda, Z., 2011, Free entry in successive oligopolies, International Journal of Economic Theory, 7 (2), 179-188). Nous essayerons d’adapter la modélisation proposée par cette publication à notre modèle de base dans l’espoir d’avoir des résultats plus élégants.

BM – Pouvez-vous nous résumer le propos de votre communication ?
HL – Le papier présenté étudie un modèle de monopoles verticaux successifs où les étudiants/travailleurs « achètent » la qualification de l’université ensuite « vendent » le travail qualifié à une firme monopole qui vend à son tour son produit final aux consommateurs. La qualité du produit final est supposée croissante avec la qualification. Nous supposons que l’université est détenue à la fois par le secteur privé et public, ainsi l’université fixe les frais d’inscription en maximisant une somme pondérée du profit et du bien-être général. Nous supposons aussi que la participation de l’Etat dans l’université génère des coûts supplémentaires dus à l’inefficience du secteur public (mauvaise gestion, lenteur des procédures…).
Nous prouvons que la privatisation partielle de l’université apparaît à l’équilibre pour un niveau assez faible d’inefficience de l’État. A partir d’un certain seuil d’inefficience publique, l’université est totalement privée. Sous la contrainte de non-négativité du profit de l’université, la privatisation partielle apparaît toujours à l’équilibre jusqu’à un seuil d’inefficience encore plus faible. Nous montrons aussi que le déficit d’une université publique est justifié par un souci de régulation du marché et non pas par inefficience de l’État.

Présentation : « Education, State regulation and labor market : vertical successive monopolies » : presentation lasram

Site de la CEAFE-2014 http://ceafe2014.ensa-agadir.ac.ma/

Date de publication : 19/05/2014

Dans votre région

[Vidéo] Le programme APPRENDRE aide l’Union des Comores à définir une nouvelle politique enseignante
Lire la suite
Déclaration de Banjul : neuf pays signataires s’engagent pour renforcer la coopération scientifique en Afrique
Lire la suite
Retour sur le Colloque international de l’AFELSH sur la gouvernance universitaire en sciences humaines dans le contexte de la transformation numérique
Lire la suite

Ailleurs à l'AUF

30ème anniversaire AUF-ECO : résultats des concours régionaux à destination des jeunes francophones
Lire la suite
Appel à Projets : Accompagnement à la création de quatre pôles étudiant entrepreneur en Afrique du Nord
Lire la suite
Concours « Mon Idée, Mon Entreprise » : Les lauréat.e.s nationaux/les de l’AUF-Caraïbe pour la finale inter-régionale
Lire la suite