Finaliste roumaine de MT180, Ioana Simona Popescu explore l’impact des mycoses chytrides sur les amphibiens. Entre recherche, conservation et transmission, elle veut rapprocher science et société.
Quel est le titre de votre thèse ?
Épidémiologie de l’infection par les mycoses chytrides chez les amphibiens vivant en liberté et en captivité en Roumanie. Cela touche au domaine de la médecine vétérinaire.
Pouvez-vous présenter votre parcours et votre vision ?
Diplômée de l’Université de Médecine Vétérinaire de Vienne depuis 2010 et spécialisée en médecine de la conservation, j’ai travaillé aux côtés d’espèces emblématiques dans plusieurs régions du monde. Mon parcours m’a menée d’Édimbourg aux Caraïbes, en passant par l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l’Europe. Aujourd’hui, je poursuis un doctorat en collaboration avec l’Université de Médecine Vétérinaire de Bucarest et la Société Zoologique de Londres, consacré aux maladies infectieuses de la faune sauvage.
Qu’est-ce qui vous a motivée à participer au concours MT180 ?
Mon sujet de doctorat touche directement aux activités humaines, comme le commerce d’animaux. Je crois fermement que la recherche ne devrait pas rester confinée aux laboratoires ou aux publications scientifiques. En rendant mes travaux accessibles au grand public, je peux contribuer à sensibiliser davantage aux enjeux de cette maladie, et ainsi, participer activement à sa prévention. Vulgariser, c’est donner du pouvoir : celui d’agir, de comprendre, de changer les comportements.
Pourquoi pensez-vous qu’il est important de rendre la science accessible au grand public ?
Parce que la science nous concerne tous. Je travaille sur une maladie qui se propage à travers les actions humaines Dans mon cas, comprendre les mécanismes de transmission permet d’impliquer chacun dans la prévention. Vulgariser, c’est briser les barrières entre chercheurs et citoyens, et construire une société plus consciente et responsable.
Quel message aimeriez-vous transmettre au grand public ?
La recherche, ce n’est pas un monde figé de données complexes et de blouses blanches. C’est un processus vivant, souvent lent et semé d’obstacles, mais profondément humain. Derrière chaque avancée se trouvent des passionnés qui tâtonnent, doutent, persévèrent. J’aimerais que les gens voient la recherche non pas comme un produit fini, mais comme une aventure collective qui a besoin du soutien et de la compréhension de tous.
Comment souhaitez-vous valoriser cette expérience à long terme ?
Je vois la vulgarisation comme un outil fondamental, autant pour l’enseignement que pour dialoguer avec des publics variés. Mon ambition est d’intégrer cette dimension dans tous mes projets académiques, pédagogiques et de conservation. MT180 est une étape clé pour apprendre à parler simplement, sans dénaturer la science.