Depuis quelques semaines, l'AUF Europe de l'Ouest accueille, au sein de son équipe, 4 étudiant.e.s qui effectuent un stage professionnel dans le cadre de leur cursus universitaire. Nous avons souhaité valoriser leur parcours et leur engagement tant professionnel que personnel. Nous rencontrons cette semaine Laure-Eve de SWAEF.
Quelques mots de présentation peut-être pour commencer : pouvez-vous nous décrire très brièvement votre trajectoire et ce qui vous conduit à travailler pour l’AUF ?
Après avoir achevé des études en langues et lettres romanes et françaises à l’Université Libre de Bruxelles, j’ai continué mon parcours dans l’environnement académique en menant un projet de thèse doctoral consacré aux stratégies d’écrivains en lien avec le débat et le phénomène de la polémique. C’est au cours de cette période que j’ai découvert la problématique de la vulgarisation et de la médiation scientifiques, tout particulièrement pour les jeunes chercheur.se.s, et les nombreux enjeux qui entourent l’université, les savoirs et leurs places dans notre société. Ce fut une révélation pour moi et un incitant très fort à me spécialiser dans ces questions : j’ai choisi ainsi d’entreprendre une nouvelle formation grâce à un master avancé en analyse interdisciplinaire de la construction européenne, cette fois-ci, au sein de l’Institut d’Etudes Européennes (Université de Saint-Louis, Bruxelles).
Cette année supplémentaire m’a permis d’approfondir ma connaissance sur les politiques et institutions-clés (entre autres, à l’échelle européenne) actives sur les axes stratégiques de recherche, de développement et de coopération pour les structures universitaires et les établissements de recherche. Le lien avec les nombreuses missions de l’Agence Universitaire de la Francophonie est facile à établir. Et en m’offrant cette possibilité de stage sur un sujet qui me tenait à cœur depuis si longtemps, l’AUF me permet de mettre en application et au défi toutes ces connaissances théoriques acquises dans un environnement tout à la fois international et humain.
Dans quelle mesure votre contribution aux activités de l’AUF s’inscrit-elle dans un engagement citoyen ?
Mon engagement citoyen n’endosse pas la forme que l’on lui prête traditionnellement. A mon sens, ce qui pourrait me caractériser serait une attitude que j’essaie d’adopter en toute circonstance : d’un naturel très curieux, j’ai toujours essayé de garder l’esprit ouvert et le jugement éloigné, particulièrement lorsque je me retrouve face à des situations que je ne maîtrise pas ou qui me sont totalement étrangères. Avec le parcours que j’ai pu vous décrire un peu plus haut, vous aurez compris mon attachement à des activités (citoyennes, humaines, sociales et culturelles) qui concourent au dialogue et à la compréhension de chacun, de ses idées et de ses attentes, et ce, dans des domaines très variés. Depuis quelques années maintenant, je cherche au quotidien à m’engager en faveur du dialogue entre les sciences (au sens très large) et la société, même au-delà de l’aspect professionnel. De façon légère ou plus sérieuse, cela passe par une attention particulière lors d’émissions radio ou télévisées, l’assistance à des événements organisés par des musées, des associations ou des particuliers, à des débats ou échanges ou encore la mise en place de projets qui ont besoin de bénévoles, de supports ou de relais. Par exemple, je trouve fascinant d’écouter une experte en dendrochronologie me parler des différentes espèces de bois pour les constructions du passé, un historien me parler d’anciennes coutumes ou encore un astrophysicien qui m’explique les tenants (et certainement pas) les aboutissants d’un trou noir.
En résumé, le cœur de mon engagement personnel et professionnel ? Echanger encore et toujours, débattre, apprendre, se rassembler et construire des idées, des projets, etc…
Passons à un aspect plus personnel : qu’est-ce qui vous anime en dehors de vos activités de recherche et que vous souhaiteriez faire connaitre ?
Grande amatrice d’arts et de culture, j’ai une passion pour les musiques de films, la littérature dans tous ses états et les séries historiques. Par ailleurs, je scrute en permanence l’actualité à la recherche de tels événements culturels, attentive aux nouveautés et à tout ce qui ‘bouge’. Mes proches ont pris d’ailleurs l’habitude de me surnommer « Mary Poppins » : en effet, je sors toujours de mon chapeau un bon plan culture ou une bonne adresse pour manger et boire un verre, jamais à court d’inspiration.
Et globalement, ce qui m’anime est constitué de petites et grandes choses : un moment en terrasse en présence de mes amis, une balade dans la nature, un week-end ou un voyage loin, très loin, de mon quotidien… Cette année, avec le contexte mondial qui est le nôtre, je me suis lancée dans un défi personnel, celui de recréer un jardin-forêt en pleine ville, à l’équilibre entre conditions urbaines et respect de la biodiversité. Loin d’être achevé, mon projet commence à porter ses fruits : deux moineaux jouent en face de moi, ravis de se cacher entre les branches de l’arbre à papillons. À la teneur de leurs gazouillis, je vous passe leur bonjour.