Du Professeur Anny Cazenave
Titulaire de la Chaire Développement durable – Environnement, Énergie et Société du Collège de France
Le mardi 26 mars 2013 s’est tenu dans les locaux parisiens de l’Agence universitaire de la Francophonie un débat scientifique autour de la leçon inaugurale de la chaire « Développement durable – Environnement, Énergie et Société » du Collège de France sur l’Étude de la terre et de l’environnement depuis l’espace, présentée par la titulaire de la chaire, Anny Cazenave, chercheure au Laboratoire d’Études en Géophysique et Océanographie Spatiale (LEGOS).
Les campus numériques francophones d’Alexandrie (Égypte), d’Antananarivo (Madagascar), de Cotonou (Bénin), d’Hô Chi Minh-Ville (Vietnam), de N’Gaoundéré et de Yaoundé (Cameroun) ont participé à ce débat avec la Professeur Cazenave, en présence de M. Guillaume Kasperski et de Mme Julie Beret, de la Direction des Affaires culturelles et des Relations extérieures du Collège de France. Ce débat scientifique était animé à Paris par Georges Malamoud, coordonnateur du pôle stratégique Soutien à la structuration universitaire.
Le débat a été enregistré et sera mis à la disposition des CNF qui le souhaitent.
Résumé de la conférence :
Depuis plusieurs décennies, les observations collectées par les satellites artificiels ont relevé quantité d’informations sur la planète Terre et sur ses différentes composantes : globe solide, océans, atmosphère, terres émergées, cryosphère et hydrosphère. Celles-ci interagissent de façon extrêmement complexe sur des échelles de temps et d’espace extraordinairement variées. Pour décrire la globalité des phénomènes en jeu – et éventuellement anticiper certaines évolutions pouvant affecter la planète et son environnement –, les satellites sont devenus des outils irremplaçables.
Cette leçon s’est appliquée à montrer l’apport décisif de l’observation spatiale à l’étude du système Terre et ses évolutions récentes. Certains aspects ont été plus particulièrement discutés, tels que la forme de la Terre et sa structure interne, les mouvements tectoniques et les déformations de la croûte terrestre, la dynamique des océans, la hausse du niveau des mers et la fonte des glaces continentales en réponse au réchauffement climatique, et les ressources en eau. On a aussi abordé l’apport de la télédétection spatiale au suivi de la couverture végétale et des changements d’occupation des sols, à l’optimisation du rendement des cultures, ainsi qu’à la gestion des catastrophes naturelles lors des périodes de crise.